L’image de l’homme viril traditionnellement véhiculée impose que ce dernier ne doive jamais montrer ses émotions, surtout si celles-ci confinent au sentimentalisme. Tristesse, culpabilité, sentiments… Toutes ces choses, qui font aussi le sel de la vie, sont jetées au fond des douves de la société du paraître. Pas une larme ne doit couler sur les joues d’un homme, un vrai. Au risque d’enfouir profondément des émotions qui, tôt ou tard, ressurgiront…
La psychosomatique
Voilà pourtant plus de 150 ans que la psychosomatique est étudiée. Le terme, décliné depuis les mots latin psyché (le mental) et soma (le corps), décrit parfaitement les troubles, douleurs ou maladies conséquences de facteurs psychiques ou psychologiques. En somme, il s’agit ici de définir quels effets peut avoir l’esprit sur le corps humain. Or, nombre de pathologies sont composées d’une grande part de psyché ou d’émotions. Ces dernières peuvent se trouver à la naissance d’une pathologie plus ou moins grave ou, plus simplement, à son évolution. Parmi elles, les maladies de peau ou les troubles sexuels, mais également les troubles gastro-intestinaux ou cardiaques. L’étude de la discipline a démontré que le fait de refouler ses émotions, par exemple, reviendrait à créer les conditions favorables à l’émergence d’une pathologie. En résumé, jouer les bonhommes quand ça va mal risque de se payer cash dans un futur plus ou moins proche.
L’exemple du divorce
Une de perdue, dix de retrouvées. Peut-être… Mais nier la tristesse, la culpabilité, la colère ou les sentiments contradictoires inhérents à toute procédure de séparation, c’est être certain de retrouver plus tard une ou plusieurs pathologies. Dans les faits, il est donc conseillé de ne pas refouler les émotions et les sentiments liés à une émotion forte, comme le divorce. D’autant plus quand cette émotion se trouve prolongée à cause d’une procédure longue ayant tendance à favoriser le ressentiment. Certes, il est toujours possible d’opter pour la procédure de divorce par consentement mutuel en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Cette procédure de divorce sans juge est considérablement raccourcie pour peu que les époux en instance soient en accord sur les conséquences de leur séparation. Dans ce cadre, le gain de temps s’avère également un gain de bien-être, et donc de bonne santé. Mais pour autant, il convient d’exprimer ses émotions afin d’éviter qu’elles s’accumulent et créent les conditions d’une pathologie future.
Psy, barman, curé… Faites votre choix
Si votre entourage se révèle par trop ‘viril’ dans son image d’Epinal, alors n’hésitez pas à consulter. Tout le monde ne dispose pas du loisir de pouvoir se confier en toute sécurité affective à un ami. Pour cela, diverses options existent, du ministre du culte pour les croyants au barman pour les plus aventureux en passant par le salon de massage ou bien évidemment par le psy. Le tout, c’est de trouver une oreille attentive. Le simple fait d’exprimer ses émotions, ses sentiments, ses ressentis, permet de les laisser passer, de les exorciser, d’en prendre pleinement conscience. Pour les adeptes, la méditation est également un excellent outil.
Nous sommes tous faits d’émotions. Les renier ou les refouler, c’est s’assurer qu’elles nous reviendront façon boomerang.
