On vous dit tout sur la procrastination et comment lutter contre

 

Définition de la procrastination 

     

La procrastination est le fait de reporter une tâche ou une responsabilité à plus tard, au lieu de la réaliser immédiatement ou à un moment prévu. Cela tient à un manque de motivation, d’organisation ou de confiance en soi, à la peur de l’échec, à une surcharge de travail ou à un désintérêt pour la tâche à accomplir. En effet, la procrastination est susceptible d’être une source de stress, d’anxiété et de problèmes de productivité et a un impact négatif sur la vie professionnelle et personnelle de la personne concernée.

 

Quelles sont les causes de la procrastination ?

 

Les causes de la procrastination varient d’une personne à l’autre, mais voici quelques raisons courantes qui conduisent à cette habitude :

  • le manque de motivation ou d’intérêt pour la tâche : si une tâche n’est pas motivante ou si elle ne suscite pas d’intérêt, il sera difficile de se motiver à la réaliser ;
  • la peur de l’échec : avoir peur d’échouer est susceptible de paralyser et d’empêcher d’accomplir ses objectifs. Il est alors plus facile de ne rien faire et de succomber à la paresse ;
  • le perfectionnisme : si une personne cherche constamment la perfection, elle se sentira submergée et retardera la tâche jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement préparée ;
  • la procrastination devient une habitude : si une personne a pris l’habitude de perdre du temps, elle continuera à le faire par habitude, même si elle sait que cela aura des conséquences négatives ;
  • la surcharge de travail : lorsqu’une personne a trop de tâches à accomplir en même temps, elle se sentira débordée et sera tentée de procrastiner pour éviter la panique ;
  • la distraction : les distractions telles que les réseaux sociaux, la télévision, les jeux vidéo, etc. sont susceptibles de distraire et d’inciter à reporter indéfiniment les tâches à accomplir ;
  • les problèmes personnels : les problèmes personnels tels que les difficultés relationnelles, la santé mentale ou les soucis financiers distraient et empêchent de se concentrer sur les tâches à accomplir.

La procrastination dans la dépression 

 

La procrastination a une corrélation avec la dépression. En effet, la dépression affecte habituellement la motivation, l’estime de soi et la capacité à se concentrer, cela est susceptible de conduire à une tendance à l’inaction. De plus, les personnes atteintes de dépression ressentent souvent de la fatigue et de la léthargie, cela rend les tâches plus difficiles à accomplir. En outre, la procrastination est en mesure d’aggraver les symptômes de la dépression. En effet, le report des tâches est susceptible d’entraîner de la culpabilité, un manque de confiance en soi, du stress et des troubles anxieux, cela renforcera les sentiments de tristesse et d’isolement associés à la dépression. Enfin, il est essentiel de noter que la procrastination est traitée dans le cadre du traitement de la dépression en psychothérapie. En effet, la thérapie cognitive-comportementale (TCC) aide à identifier les pensées et les comportements qui contribuent à la procrastination et à les remplacer par des comportements plus productifs. Les antidépresseurs sont également aptes à améliorer la motivation et à réduire la fatigue associée à la dépression.

 

Nous sommes programmés à procrastiner 

 

L’amygdale au coeur du mécanisme émotionnel 

L’amygdale est une région du cerveau impliquée dans le traitement des émotions, et notamment dans la peur et l’anxiété. Ainsi, lorsqu’une personne est confrontée à une situation stressante ou anxiogène, l’amygdale est susceptible de s’activer, déclenchant une réponse émotionnelle qui inclura souvent la procrastination. En effet, l’amygdale est généralement activée par des pensées ou des souvenirs associés à une tâche ou à une situation qui suscite de l’anxiété ou du stress. Cette activation déclenchera alors une réaction de fuite ou de lutte par rapport à cette tâche, d’où l’envie de procrastiner. Par exemple, si une personne doit faire une présentation devant un public et qu’elle ressent de l’anxiété à l’idée de parler en public, l’amygdale est amène de s’activer, déclenchant ainsi une réponse émotionnelle de peur ou d’anxiété. Cette réponse émotionnelle conduira alors à la procrastination, car la personne sera tentée de remettre la présentation à plus tard pour éviter de ressentir cette anxiété.

 

La procrastination est aussi liée à l’âge 

Il a été démontré que la procrastination est susceptible d’être liée à l’âge. En effet, dans la majorité des cas, les jeunes adultes ont tendance à procrastiner plus que les adultes plus âgés. Cela est dû à plusieurs facteurs. Tout d’abord, les jeunes adultes ont habituellement une moins grande expérience de la gestion du temps et de la planification, cela les rend plus susceptibles de remettre les tâches à plus tard. De plus, les jeunes adultes ont souvent des intérêts multiples et changent d’avis fréquemment sur les projets sur lesquels ils souhaitent se concentrer, cela complique la mise en place de plans concrets et la réalisation de ces projets. En revanche, les adultes plus âgés ont généralement plus d’expérience de la vie et sont plus d’obsessionnels comptes à la planification et à l’organisation de leur temps. Ils sont aussi plus motivés par des objectifs à long terme, tels que la préparation à la retraite ou la réalisation de projets personnels. Cependant, il est essentiel de noter que la procrastination affecte les personnes de tout âge, et que cela dépend également de la personnalité et de l’environnement de chaque individu. Il est donc crucial de trouver des stratégies efficaces pour lutter contre la procrastination, quel que soit l’âge.

 

Et la génétique, dans tout ça ?

La génétique est aussi un déclencheur de la procrastination. En effet, des études ont suggéré que certaines personnes ont une prédisposition génétique à la procrastination, en raison de variations dans les gènes liés à la régulation de l’humeur, de l’attention et de l’impulsivité. Toutefois, il est primordial de souligner que la génétique n’est pas le seul facteur en jeu. Les comportements de procrastination sont aussi influencés par des facteurs environnementaux tels que la pression sociale, l’éducation et l’expérience de vie. De plus, la procrastination est apprise et renforcée par des comportements et des habitudes de vie. Il est ainsi crucial de ne pas considérer la procrastination comme un comportement figé et immuable, mais plutôt comme un comportement modifiable avec des stratégies adaptées, quelle que soit la cause sous-jacente.

 

Quelles sont les conséquences de la procrastination?

 

Sur le plan personnel, la procrastination entraîne souvent une baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi, car elle génère des sentiments de culpabilité, de honte et d’échec. Elle entraîne également un stress accru, car les tâches reportées s’accumulent et semblent de plus en plus insurmontables. Sur le plan professionnel, la procrastination a des conséquences encore plus graves. Elle entraîne des retards dans les projets, et non-respect de la date butoir, une baisse de la qualité du travail et une diminution de la productivité. Elle affecte aussi les relations de travail et la collaboration avec les collègues et les supérieurs hiérarchiques, car elle donne fréquemment l’impression de manque d’engagement et de professionnalisme.

 

La procrastination, un mal de notre époque 

 

La procrastination est un fléau, parce qu’elle est très courante et touche de nombreux individus. En effet, la tendance à repousser les choses à plus tard, à remettre au lendemain ou au dernier moment est devenu une mauvaise habitude pour beaucoup de personnes. 

 

La pandémie aurait-elle accentué notre propension à la procrastination ?

 

La pandémie a eu un impact significatif sur la vie quotidienne, y compris sur le travail et les habitudes de productivité. Pour certains, le passage au travail à distance et la fermeture des lieux publics ont pu entraîner des distractions et des obstacles supplémentaires à la productivité, conduisant à une augmentation de la procrastination.

Cependant, il est également essentiel de noter que la pandémie a été une période de stress et d’incertitude pour beaucoup de personnes, et cela a sûrement eu un impact sur leur motivation et leur capacité à se concentrer sur des tâches importantes. En outre, de nombreuses personnes ont été confrontées à des défis personnels et professionnels qui leur ont fait perdre leur motivation.

Il est donc difficile de généraliser et de dire que la pandémie a eu un effet universel sur la tendance à la procrastination. En effet, certains ont été plus enclins à procrastiner, tandis que d’autres ont été plus motivés pour utiliser les heures supplémentaires à la maison pour se concentrer sur des projets importants.

 

Comment arrêter de procastiner : quelques solutions ?

 

Organisez vos tâches en étapes 

Voici quelques conseils d’autodiscipline pour améliorer son organisation afin d’éviter de procrastiner : 

  • organiser ses tâches en étapes : plutôt que de voir une tâche comme une grande tâche intimidante, la diviser en petites étapes aide à rendre le processus plus gérable et moins stressant ;
  • faire une liste des choses à faire : écrire une liste de toutes les tâches à accomplir aide à garder une vue d’ensemble des choses à faire et à rester efficace ;
  • planifier efficacement sa journée : en ayant un planning pour sa journée, cela permet d’être plus productif et d’éviter de disperser ses pensées ;
  • utiliser un minuteur : pour éviter de retarder les autres tâches et de gagner du temps.

Évitez les sources de distraction 

Les sources de distraction sont l’un des principaux obstacles à la productivité et mènent facilement à la procrastination. Voici quelques conseils pour éviter les distractions et maintenir votre concentration sur vos tâches :

  • évitez les réseaux sociaux : les réseaux sociaux sont l’une des plus grandes sources de distraction ;
  • créez un environnement de travail propice à la concentration : de préférence, travaillez dans un endroit calme et sans distraction afin d’augmenter votre productivité. Évitez les lieux bruyants ou les endroits où vous êtes susceptible d’être interrompu ;
  • déconnectez-vous d’Internet : si vous n’avez pas besoin d’Internet pour certaines tâches, déconnectez-vous pendant que vous travaillez pour éviter les distractions en ligne et de perdre son temps.

Récompensez-vous et faites des pauses 

Dans la lutte contre la procrastination, il est également essentiel de se récompenser et de faire des pauses régulières. En effet, la gratification après avoir accompli une tâche importante renforcera votre motivation et votre estime de soi, et vous incitera ainsi à être productif. Les pauses régulières sont aussi essentielles pour éviter la fatigue mentale et physique. Des études ont montré que le cerveau est capable de maintenir une attention maximale pendant environ 90 minutes avant de commencer à se fatiguer. Il est donc recommandé de prendre des pauses de quelques minutes toutes les 90 minutes approximativement afin d’accomplir au mieux ses tâches. 

 

Ne soyez pas trop dur envers vous-même

Lorsque vous faites face à cette manie, il est essentiel de ne pas être trop dur envers vous-même. En effet, la procrastination est un comportement difficile à changer. Pourtant, cela ne signifie pas que vous êtes paresseux ou que vous resterez procrastinateur toute votre vie. Plutôt que de culpabiliser avec ces pensées négatives, il est primordial d’adopter une approche positive et de vous encourager à essayer de vaincre la procrastination.

 

Journée mondiale de la procrastination

 

La Journée mondiale de la procrastination se tient chaque année le 25 mars. Cette journée a été créée pour sensibiliser les personnes à la lutter contre la paresse et pour leur donner des conseils sur la façon de combattre cette mauvaise habitude.

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